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Six conseils pour se marier sans liquider ses REER

Mariage de 2 petits cochon sur un gâteau
Mariage de 2 petits cochon sur un gâteau



1. Prenez le temps d’économiser

C’est le premier conseil prodigué par l’organisatrice de mariage Valérie Bigras, animatrice du salon virtuel La vie après le oui, qui se déroule ce week-end.

« Si vous avez des rénovations à faire, faites-les. Si vous avez prévu d’acheter une maison, achetez-la en premier. On a toute la vie pour se marier », suggère-t-elle lors d’une entrevue avec La Presse.


« On peut rester fiancés un an, deux ans, il n’y a rien qui presse ni de loi. On profite de notre beau titre d’être fiancé, poursuit-elle.


« Aujourd’hui, on commande quelque chose sur Amazon et on l’a le lendemain, on veut tout, tout de suite. Et c’est ça, l’erreur que font les futurs mariés. »

L’organisatrice recommande de déterminer en couple le budget qui sera alloué à ce plus beau jour de votre vie et de commencer à mettre de l’argent de côté.


2. Limitez le nombre d’invités

Le calcul est simple. Le nombre d’invités déterminera votre budget.

« On n’invite plus pour épater la galerie ni pour faire plaisir à nos parents, affirme Valérie Bigras. On invite les gens qui sont vraiment plus près de nous. »

En précisant le style de réception, soit un petit mariage intime, les gens qui ne sont pas invités comprendront, assure l’organisatrice.


Pour accueillir un plus grand nombre de participants sans faire exploser votre portefeuille, Valérie Bigras suggère ce qu’elle appelle un mariage inversé.

Tout le monde peut assister à la cérémonie, explique-t-elle, les proches restent à souper, puis vers 21 h, les mariés accueillent des convives qui viennent pour danser et participer à des jeux. « Quand on n’a pas de sous, on peut trouver une façon de faire pour avoir les gens qu’on aime avec nous. »

Elle conseille aussi des salles où tout est inclus, et non à la carte.

« Le bar ouvert, en 2025, je l’exclus, affirme-t-elle. Ce sont d’énormes dépenses, ça monte vite, puis les gens ne font pas attention. Quand c’est leur chanson, ils partent danser en abandonnant leur verre et en commandent un autre au retour.

« Quand les gens payent leurs consommations, remarque-t-elle, ils achètent ce qu’ils veulent vraiment boire et vont siroter leur verre. »


3. Choisissez des fleurs de saison

« On privilégie les fermes locales d’avril à octobre. Elles ont des renoncules, des anémones, des zinnias, des dianthus, des giroflées, des pivoines et des dahlias », énumère au bout du fil Marilou Yoshimura-Gagnon, propriétaire de Kyoto Fleurs, avenue du Mont-Royal à Montréal.

Bien que les terres québécoises ne fleurissent pas en janvier, il est quand même possible de trouver des solutions abordables pour les mariages d’hiver.


« Je conseille de regarder dans les variétés plus basiques. Par exemple, les roses, les rosettes, les lys. Ce sont des fleurs que nous avons à l’année, à un prix fixe toute l’année avec nos fournisseurs. Ce sera magnifique quand même ! Tout est dans l’arrangement et le design », explique la fleuriste, qui fait une quarantaine de mariages tout au long de l’année.


« En juin, c’est la saison des pivoines, illustre-t-elle, elles coûtent moins de 10 $ la tige. Mais l’hiver, j’en ai en boutique aujourd’hui et elles sont 20 $ et plus. »

Marilou Yoshimura-Gagnon souligne qu’elle s’adapte au budget des futurs époux. « Souvent, ils ne connaissent pas la valeur des fleurs, observe-t-elle. Ils arrivent avec leur tableau Pinterest et veulent un arrangement qui vaut 800 $. On réussit à leur trouver des alternatives. »


4. Ne succombez pas à la tentation de la comparaison

« Il faut sortir des sentiers connus et inventer son mariage », soutient Valérie Guibbaud, attachée de presse, qui a convolé en justes noces devant une soixantaine d’invités avant la pandémie avec un budget restreint.

« On est tous allés à un mariage qui ressemblait à d’autres mariages. On connaît tous les clichés. Oui, ça prend des traditions, comme la première chanson des mariés pour partir le bal. Mais le reste, on le crée à son image. »


Le couple a convoqué parents et amis pour un week-end à la campagne dans une grange convertie en salle de mariage louée sur Airbnb. À l’étage, le bâtiment offrait des chambres pour les invités. « On a fait un méchoui, car le traiteur traditionnel coûtait trop cher pour nous, poursuit-elle. On s’est mariés en mai dans un décor féérique et gratuit. La nature qui pousse, qui s’en va vers l’été, avec encore quelques touches de neige. »


« Nous avons fait un joli mariage chic, mais économique », relate Fanny Rooseboom, courtière immobilière spécialisée en multilogements. Lors de l’organisation de la réception, elle était agente de bord et a surpris ses invités avec des faire-part en forme de cartes d’embarquement. À la noce, chaque table correspondait à un pays que le couple avait visité.


Christian Bélisle, administrateur de la page Facebook Mariage Petit Budget Québec & PLUS, conseille de faire affaire directement avec des fournisseurs indépendants plutôt qu’avec une entreprise, qui donne des contrats à des sous-traitants. « Privilégiez un buffet au lieu d’un souper avec plusieurs services. Plusieurs restaurants offrent la salle du restaurant gratuitement à partir de 25 personnes et un buffet à 30 $ plus taxes, où vous pouvez amener votre boisson. »


5. Profitez de vos talents et de ceux de vos proches

« La solution, si vous avez le temps, est de vous transformer en organisatrice de mariage, suggère Valérie Guibbaud.

« J’ai fait faire des soumissions, comme on le fait pour avoir le meilleur forfait de cellulaire. C’est sûr que ça a pris du temps. Il fallait que je prévoie chaque semaine des heures consacrées à la préparation du mariage. Mon conjoint, de son côté, a fait appel à sa communauté d’amis pour le célébrant, l’animateur, le barman et le photographe. »


« J’avais un budget serré et je voulais un beau mariage, alors je me suis informée », raconte Fanny Rooseboom, qui s’est aussi transformée en organisatrice et créatrice de faire-part. Elle a trouvé ses fleurs chez un grossiste et a loué des vases, indique-t-elle.


« On a déterminé notre priorité : le photographe et la vidéo. On a donc limité ses heures et on a sauvé en faisant notre propre album », explique-t-elle.

Le fameux gâteau de mariage est passé au couperet, puisqu’un dessert était inclus dans le repas. Fanny Rooseboom suggère un faux gâteau pour ceux qui tiennent à publier sur les réseaux sociaux la traditionnelle photo avec le gâteau.


Un gâteau typique pour 90 personnes peut coûter 700 $. Selon les tendances de mariages 2025 citées dans le magazine Mariages.net, les petits gâteaux individuels sont à la mode. Tant mieux, vous épargnerez sur la coupe du gâteau à 2 $ ou 3 $ plus taxes par personne !


6. Attention à la solution du mariage hors saison

L’idée est intuitive. À preuve, les réservations de nuitées dans les hôtels quand tout le monde est de retour au boulot. « J’ai reçu hier une demande d’une personne avec un budget serré pour un mariage hors saison et ce n’est pas la première fois que je vois ce genre de demande », raconte au téléphone Lyne Richard, coordonnatrice chez Plaza Boucherville du Groupe PMG, qui offre 14 salles de réception différentes dans la grande région de Montréal.


« Je lui ai répondu que nos prix étaient les mêmes à l’année. Cependant, on s’adapte au budget des gens. Le forfait de base tout inclus pour nos salles s’élève à 99 $ par personne, mais on loue le restaurant pour les mariages à plus petit budget, à 70 $ par personne. »

Christelle Grenier, superviseure des opérations à l’Hôtel Alt à Brossard, confirme aussi que le « prix est le même tout au long de l’année pour les forfaits mariage ».


Même son de cloche pour le Théâtre La Scène à Saint-Hyacinthe, une ancienne église que Johanne Dufresne a achetée avec son conjoint et transformée en salle de réception. « Les prix sont les mêmes pour toutes les saisons. »


La Presse a contacté trois lieux au hasard.

« Un établissement partenaire de l’évènement virtuel La vie après le oui loue sa salle 2500 $ l’été et 450 $ en hiver », soutient de son côté l’organisatrice de mariages Valérie Bigras.

Le conseil : vérifiez par vous-mêmes. Demandez au coordonnateur de la salle un prix pour une date en janvier et en juillet. Vous en aurez le cœur net.


LES AVANTAGES DE SE MARIER

La question fait souvent débat. Ceux qui sont contre le mariage citent la crainte de devoir « faire vivre » leur ex-conjoint ou ex-conjointe en cas de divorce. Or, le chemin de la vie à deux est parsemé de moments où l’un des deux conjoints accumule moins d’économies pour la retraite.

Pensez au parent qui reste à la maison avec un revenu diminué pour s’occuper des enfants. La maladie d’un des époux qui l’empêche de travailler ou celle d’un enfant, cite en exemple l’avocate Suzanne H. Pringle, associée chez Pringle & Associés.


« La grande différence pour le conjoint marié, c’est le droit aux aliments, à une pension alimentaire. C’est fondamental. Ça ne veut pas dire que c’est toujours accordé. Mais à cause de l’obligation de secours et d’assistance qui est prévue entre conjoints mariés au Code civil, on a droit aux aliments. Ça peut être réclamé durant le mariage, c’est rare, et en cas de divorce. Entre conjoints de fait, ça n’existe pas. »

En étant mariés, vous partagez aussi vos REER et vos fonds de pension. En cas de séparation, si vous n’êtes pas mariés et n’avez aucune économie, vous n’aurez rien du tout.


 
 
 

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